C., jeune femme de 36 ans, en couple libre, maman de 2 enfants, m’a demandé de publier ici son témoignage sur nos différentes séances de thérapie et sexothérapie. Ces séances ont été au nombre de 9, étalées sur environ 8 mois, avec une coupure de 2 mois.

Voici son témoignage : 

J’ai des orgasmes, à 36 ans. J’ai des orgasmes avec mon partenaire, des vrais, encore meilleurs et plus intenses, plus longs qu’à la masturbation. Je n’y croyais plus, je me pensais anormale, frigide, incapable de trouver ce fameux lâcher-prise dont tout le monde parle. C’est vrai. On apprend ça toute jeune : pour arriver à avoir un orgasme, il suffit de lâcher-prise! Mouais… Après le travail que j’ai réalisé avec l’accompagnement de Sonia, je ne dirais pas que le « lâcher-prise » soit le facteur important, ce sont des multitudes de choses qui m’ont aidées…

Quand je suis allée voir Sonia en tant que sexothérapeute, j’orgasmais uniquement quand je me masturbais. Et quasiment uniquement avec mon jouet, en stimulant le clitoris. Je n’avais jamais eu d’orgasme avec mon partenaire, ni lors d’un cunnilingus, ni lors d’une pénétration ou de caresses, ca venait pas. Le plaisir était là mais il ne dépassait jamais le stade de non-retour.

J’avais essayé beaucoup de choses, avec différents partenaires, mais rien n’y faisait. Je m’apprêtais à faire une croix dessus. 

En dernier recours, j’ai entamé cette thérapie, un peu par curiosité, un peu avec l’espoir de trouver une solution à mon « problème ». On a d’abord évoqué mon apprentissage de la sexualité, beaucoup abordé mes croyances sur le sexe, notamment au niveau de l’image et du rapport au corps, du rôle de la femme dans la société, mon passé, mes parents bien sûr, ce que je souhaitais pour moi… On mettait le doigt sur des clichés, des images idéalisées, des noirceurs que je refusais d’admettre, ou des fantasmes que je déniais… J’ai lu des livres, écouté des podcasts grâce aux conseils de Sonia, pour éclairer mes découvertes sur moi, ma construction, ma sexualité, mon rapport à l’Autre… 

Les 2-3 premières séances m’ont beaucoup chamboulées, beaucoup de choses bougeaient en moi. J’ai décidé de faire une pause pendant l’été.

Quand je suis retournée à ma 4eme séance, on a utilisé l’hypnose, couplé à de l’EMDR. Une séance dont je ne me souviens pas mais je sais que quelquechose de fort s’est passé à ce moment-là. Dans le même temps j’avais un partenaire qui était très ouvert, il aimait faire l’amour et avec qui je pouvais entamer cette « quête ». Il n’y a pas de hasard, me dit Sonia…

Comme un déclic, des barrières tombent comme dans un jeu de dominos. Je découvre que l’orgasme n’est pas ce que je pensais qu’il était. Et non, pour moi, l’orgasme ce n’est pas seulement le lâcher-prise. Ce n’est pas seulement attendre que ton partenaire réussisse à te faire jouir. Je découvre que, nous aussi, en tant que femmes, nous avons un rôle actif, très actif dans notre recherche, dans notre atteinte de l’orgasme, même à deux. En aucun cas pour moi, la passivité du lâcher-prise ne donne un orgasme. C’est un mélange de détente psychique, couplé à une activité physique, comme une présence consciente dans mon bassin, dans mon périnée, dans cette capacité d’aller juste là, juste là en dialogue avec mon clitoris! Ne plus être qu’avec le plaisir de l’autre, mais savoir être avec soi-même, je dirais égoïstement (ce n’est pas un gros mot, dit Sonia), totalement connectée à l‘intérieur de soi, de ses organes de l’orgasme! Quelle belle découverte pour moi, quelle fabuleuse aventure que ces séances et ce travail dans le cheminement du partage de mon plaisir avec l’autre. 

Merci.