Sonia Reboul

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Confiance en soi et estime de soi - Sonia Reboul Psychothérapeute
Gagner en estime de soi et en confiance en soi

Confiance en soi, estime de soi

L’estime de soi et la confiance sont-ils la même chose? Ou définissent-ils autre chose, différemment? Peut-on avoir de l’estime pour soi-même mais manquer de confiance en soi? Et inversement? Et surtout comment retrouver, ou acquérir une saine et confortable estime de soi, ainsi qu’une méritée confiance en soi pour avancer sereinement, de manière apaisée sur le chemin de nos vies?

L’estime de soi

C’est la valeur que l’on se donne, que l’on s’accorde. C’est donc une évaluation cognitive, un regard sur soi-même, une sorte d’auto-évaluation.

On a tous besoin du regard de l’autre et c’est justement cette relation qui est à la base de l’estime de soi. Bien sûr, enfant, c’est la relation avec nos parents qui est primaire à la construction de l’estime de soi. Lorsque l’enfant est confirmé, validé, il ne doutera pas de lui-même, il ne se mésestimera pas, il ne se dévalorisera pas! 

Lorsque l’enfant est confirmé, validé par ses parents, son entourage, il pense que mériter être heureux est une évidence!

Dès lors, l’estime de soi est une attitude envers soi-même qui se construit et se déconstruit. Elle repose ainsi sur deux croyances principales : 

  • J’ai de la valeur
  • J’ai de la compétence pour la vie

Autrement dit : « je suis fait pour être là, heureux. J’ai le droit au bonheur. C’est simple, sains, naturel! Bref, je mérite les belles choses qui se présentent à moi et je les accueille.

L’estime de soi est alimentée par la connaissance de soi, et l’acceptation de soi. Plus on se connait, plus on peut accéder à des ressources en nous-mêmes pour l’augmenter cette estime! 

« Si je m’accepte et me connais, j’ai une ouverture aux autres, et à moi-même. C’est à dire que je me parle correctement, je suis bienveillant avec moi-même. Je suis ouvert aux comportements qui me sont étrangers! Je ne me sens pas menacé par les autres. » Une attitude bien différente de celle qui consiste à rester fermé, à ne pas ouvrir aux autres, à rester méfiant!

La grande obsession de l’estime de soi est la peur du rejet et/ou la peur de l’abandon. On est capable de combattre, se soumettre, d’accomplir des efforts démesurés pour exister dans le regard de l’autre. Un besoin de reconnaissance, d’existence, d’intimité qui sont légitimes. Toute personne qui dénigre ces besoins fondamentaux se fourvoie! (cf : pyramide de Maslow). Cela est souvent masqué sous des stratégies de défense. 

 

Car un besoin est un besoin! On ne peut par définition s’en passer. Même et peut-être surtout les besoins psychologiques!

 

La confiance en soi

La confiance en soi est plus un sentiment (capacités), par rapport à l’estime de soi qui est une évaluation cognitive (identité). Avoir confiance en soi, c’est savoir que l’on peut compter sur soi-même. Sa source est l’action. On est là dans l’agir : c’est également un besoin naturel, avec les encouragements de l’entourage. « Je sais agir, j’aime et je sais prendre des risques calculés. »

Toute action avec de la confiance entraine du feedback. Ce feedback positive, cette accumulation de réussites crée la confiance en soi. « J’ai des compétences. »

A contrario, prendre trop de risques démontre un manque de confiance en soi. 

Je mérite le meilleur et je peux l’obtenir!

Les ennemis 

La comparaison, la compétition excessive 

On est ici dans la folie comparative! On se construit bien sûr par identification. Mais il y a danger de poursuivre des modèles irréalistes! Ou de devenir quelqu’un qui ne nous correspond pas!
Ce dont on doute le plus sont nos capacités intellectuelles, nos connaissances, notre capacité à s’exprimer et de nos jours, de plus en plus, de notre aspect physique. Le regard de l’autre devient omniprésent par le biais des réseaux sociaux.

« Un pessimiste et un optimiste ont tous les deux raison. Toutefois, un seul est heureux! » 

La culpabilité 

(qui ne sert à rien…)C’est un sentiment sains à la base, car la culpabilité est un sentiment moral. On prend conscience que l’autre existe, que l’on ne peut pas faire n’importe quoi. Mais lorsque l’on passe à un complexe de culpabilité du style : « Quoi que je fasse, c’est pas bien, c’est mal… » La culpabilité peut avoir servie d’armes par les parents, les amis, le conjoint. On culpabilise l’autre et cela affecte aussi bien la confiance en soi que l’estime de soi!
La culpabilité sert juste à nous saboter!
Par exemple, lorsque l’on suit un régime, et qu’au bout de 10 ours sans faille, on craque… Si on culpabilise, c’est pas si grave, on se flagelle, on a conscience d’être nul, on a un prétexte à le faire, on est nul! On se sabote soi-même. C’est notre excuse pour recommencer à craquer! Si on se sabote, c’est par manque d’estime de soi, de confiance en soi!
Lorsque je suis pointée du doigt par ma famille, mon entourage, j’intègre cela et je culpabilise. Je continue pourtant de faire ce que j’ai toujours fait mais je m’en veux. Donc je peux recommencer…

La honte

C’est un des sentiment les plus difficiles à déposer car il est dans notre identité. On construit des systèmes très aboutis pour ne pas ressentir cette honte. On se coupe de soi-même, on se clive, on se scinde en deux. Le travail pour se débarrasser de cette honte, lorsqu’elle devient chronique sera conséquent. La honte peut devenir toxique, nous faire entrer dans un cercle vicieux. On peut entrer dans une forme de violence retournée contre soi-même. Bien souvent, on développe de mauvaises habitudes pour oublier cette honte…

 

Les formes couplées Confiance/estime

Que se passe-t-il lorsque l’on a confiance en soi mais que l’on manque d’estime de soi? Ou l’inverse? Ou des deux?

Le syndrome de l’imposteur 

Confiance en soi Ok // Estime de soi Pas Ok

Pour compenser ce manque d’estime de soi qui vient créer un déséquilibre, on va compenser par l’acquisition effrénée de plus de capacités, de plus de compétences. 

On n’a pas reçu suffisamment de validation de sa valeur, et l’on va devoir compenser cela par un excès de confiance en soi. Mais aucune de nos réalisations ne comblera le manque. « J’ai besoin d’être aimé mais mes capacités, mes compétences,ces acquises ne me rendent pas plus aimable. » 

Ce syndrome de l’imposteur se traduit souvent par des échecs relationnels, des échecs amoureux. On se croit aimé pour ses succès et non pour soi-même. On recherche dans le regard de l’autre de la valeur que l’on ne sait pas se donner. Mais tant que l’on ne pourra pas s’attribuer cette  valeur à nous-même, nous ne pourrons pas nous laisser aimer!

Le syndrome du frileux

Forte estime de soi// Faible confiance en soi
Je m’aime, mais par contre, je n’ai pas confiance en mes capacités, je n’ai pas été encouragé, j’ai un réflexe de prudence, de vigilance. Je me méfie de tout, je ne prends pas de risques car le monde est dangereux. C’est typique les enfants dont les parents leur ont dit sans cesse : « fais attention, tu vas tomber, viens ici, c’est dangereux… »
Donc je m’aime, mais je n’ose pas. Et souvent, je compense. Par des attitudes contre-phobiques, ou des mauvaises habitudes de vie.
Pour contrer ce syndrome du frileux, il faut apprendre à agir, à s’affirmer, à oser et à prendre des risques calculés. Cela pour se reconnecter à nos compétences naturelles. Developper un certain gout de l’audace :  «  Ce dont je rêve est légitime, sensé et mérite d’être vécu. Je peux me faire confiance. » 

Le syndrome du perfectionniste 

Faible estime // Faible confiance
La réussite a été dévalorisée. C’est celui qui n’est jamais satisfait : quoiqu’il fasse, quoique l’autre fasse, ce n’est jamais assez… 
Typiquement, c’est l’enfant qui ramène un 19/20 à la maison et dont la maman ou le papa (ou les deux!) s’écrit « Et pourquoi pas 20? ». On est anxieux, toujours en activité car se reposer c’est mal, contre-productif. Difficultés à lâcher-prise et se satisfaire. Jamais dans le moment présent, on repense aux erreurs du passé et fin anticipe le futur. 
On ne peut pas séparer la génétique de l’histoire, il existe peut-être des prédispositions mais l’histoire est déterminante. 
Il faudra apprendre à faire des erreurs, à les recevoir, et à apprendre d’elles. Il faudra même apprendre à aller se tromper, à aimer faire à demi certaines choses et à apprécier les efforts de l’autre. L’important est de trouver le feedback! « Il n’y a pas d’échec, seulement des feedback! » 

La réussite est un chemin et non une destination.

Comment reconquérir l’estime de soi et la confiance en soi?

Il faut commencer par remettre en question nos croyances.

S’épanouir

Au niveau social, amical : reconnaissance de l’autre, valeur dans l’espace social

Au niveau sexuel et amoureux : vivre dans l’intimité. Avoir une relation dans laquelle on peut être vulnérable.

Au niveau professionnel et financier : savoir trouver un équilibre dans la réussite et le bien-être 

Il faut également s’essayer à ne dénigrer aucun des trois niveaux car chacun possède de l’importance. Dans le cas contraires, les peurs, les douleurs ainsi que les croyances limitantes peuvent nous empêcher d’atteindre l’équilibre entre la confiance en soi et l’estime de soi.

 

L’importance de l’autre

La qualité d’être de l’autre avec nous. Quand le parent transmet avec des gestes, des paroles l’estime, la confiance : « Je te vois, tu es important, tu es unique, tu es spécial, tu es là dans ce monde et c’est bien… ». Les enfants apprennent ce qu’ils vivent, pas seulement ce que l’on leur dit!
Tu es à ta place ➫ affirmation de soi

 

Si un enfant apprend à : 

– être ridicule ➫ il devient timide

– vivre dans l’hostilité ➫ il apprend à combattre

– vivre avec la honte ➫ il apprend à se sentir coupable

– vivre avec l’injustice ➫ il apprend à se battre contre sa fratrie

– vivre dans un cocon de justice ➫ il apprend à avoir confiance, à être ouvert aux autres

– vivre dans la sécurité ➫ il aura confiance en la vie

 

Les répétitions de vie

On traite les autres comme on se traite soi-même. « Je te juge car je me juge. Je te critique car je me critique. Je suis négligent avec toi car je me néglige…»

On traite les autres comme on a été traité. «  Je te juge car on m’a jugé. Je suis maladroit car on a été maladroit avec mi. Je te culpabilise car on m’a culpabilisé. »  Ou encore : « Je ne suis pas à la hauteur car j’ai peur que mon incompétence soit révélée. J’ai appris à m’oublier donc je fais passer les autres après. Je suis autoritaire car je suis aussi exigeant avec moi… » 

C’est la double contrainte et le paradoxe de « Si tu m’aimes, ne m’aimes pas! » 

Voici le cercle vicieux par excellence : je suis timide donc les autres restent à l’écart, ce qui me conforte dans le fait de croire que je suis vraiment inintéressante, et donc que ma mère avait raison… (même si ce n’est pas toujours nos mères qui rentrent en jeu…)

Nos croyances sont notre réalité et ce qui se passe confirme notre croyance : la prophétie s’auto-réalise!

 

Pour conclure, retrouver la confiance en soi et l’estime de soi passe par un travail en thérapie, ainsi qu’en hypnose si la personne est ok pour cela. Grâce à mon accompagnement bienveillant, à l’écoute, le chemin individuel et à votre rythme, nous allons conscientiser et effectuer un retour sur soi, tenter d’autres choses, de nouveaux schémas, sortir du cadre et apprendre à devenir son meilleur ami. Nous allons ensemble redécouvrir ce qui vous a construit, afin de travailler avec cela, et non plus contre cela. Pour enfin que vous puissiez agir avec vous, mais également avec les autres comme vous aimeriez que vos parents aient agi avec vous.

 

Je reçois en séance d’une heure sur la commune de Bollène. Séances de sexothérapie, thérapie et d’hypnose. N’hésitez pas à me contacter pour toutes questions et renseignements.

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