J’entends, et je lis souvent que ce serait le nombre des personnes hautement sensibles aux augmentent ces dernières années, ainsi que les troubles de l’attention, et les TSA. On incrimine beaucoup les polluants, le gluten, les écrans, l’éducation, l’évolution… On parle moins de notre société qui semble, à mon sens, participer à l’exacerbation des ces troubles et les rendre davantage visibles qu’il y a 50, 100, 1000 ans.
Evidemment, quand tu gardais, posée tranquille, ton troupeau d’une petite dizaine de chèvres, en dégustant le fromage frais du matin sur une tranche de pain sortie du four, que les seuls bruits à la ronde étaient le bêlement des vestes, les chants des oiseaux et parfois un voyageur qui passe sur la colline d’en face, les expositions étaient clairement plus zen.
Aujourd’hui, on se réveille à la lumière artificielle sommé.es par la sonnerie stridente d’un téléphone, direct les notifications nous enchaînent à l’écran, petit déjeuner souvent en vitesse, tout passe, se repasse. Vite, l’heure nous rattrape, transport, rues bruyantes, éclairage, klaxons, pollution de l’air, distractions, disturbances, et la journée défile sous les mêmes demandes de l’environnement extérieur qui nous (re)tiennent en tensions, de plus en plus persistantes, étouffantes. Sans compter qu’à l’intérieur de nous également, ça bouge et ça vit. C’est impossible autrement. Émotions, pensées, sensations, notre énergie peine à réguler tout cela. On passe plein et on se sent vide. Ce qui nous nourrit est empoisonné.